Greenpeace : cachés sous des sacs

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avec Brigitte Béjean , modifié à
- Les militants arrêtés lundi à Cruas, en Ardèche, se sont dissimulés pendant 14 heures.

EDF a indiqué lundi soir qu’une enquête avait été lancée à la centrale nucléaire de Cruas, en Ardèche,  pour "comprendre les circonstances qui ont permis" à deux militants de Greenpeace d'y pénétrer. Des circonstances assez rocambolesques, au vu des informations recueillies par Europe 1.

Les deux activistes sont restés près de 14 heures au total dans l’enceinte de la centrale. Leur cachette : un sac à gravats apporté pour l’occasion, transformé en tente et dissimulé parmi d'autres sacs à gravats. Leur action avait été minutieusement préparée puisqu’ils avaient repéré les lieux au préalable. Ils avaient aussi pris la précaution d’emporter avec eux un peu de lecture, quelques vivres, du chocolat, et surtout un Smartphone pour filmer la scène.

Des vidéos pour montrer leur action

Greepeace a ainsi pu mettre en ligne trois vidéos de ses militants, tout au long de la journée de lundi, sans jamais donner leur localisation exacte. L’occasion de lancer au passage un message à l’adresse de Nicolas Sarkozy qui avait jugée "assez irresponsable" l'action de militants de Greenpeace infiltrés dans la centrale de Nogent-sur-Seine, dans l’Aube, un peu plus tôt dans la journée :  "non , monsieur le Président, au contraire, nous sommes responsables de montrer les failles de la sécurité nucléaire".

"Je suis Julien André, je suis informaticien", explique-t-il :

Lundi l'après-midi, les militants de Greenpeace sont même sortis faire quelques pas et se sont filmés sur le site nucléaire.

"La preuve par l'image : c'était bien Cruas !", écrivent les militants :

Les deux militants ont été placés en garde à vue lundi soir par les gendarmes. Les autres membres de Greenpeace arrêtés à Nogent-sur-Seine seront eux jugés en avril 2012, a d’ores et déjà annoncé un porte-parole du ministère de l’Intérieur.