Investir dans les technologies d'énergies dites propres, c'est-à-dire à faibles émissions de CO2, est une stratégie économiquement rationnelle car elles génèrent à long terme des gains supérieurs à leur coût, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
"Investir dans la transition vers un futur énergétique propre est tout bénéfice", a plaidé lundi Maria van der Hoeven, directrice générale de l'AIE, en présentant à la presse un rapport consacré à cette question.
L'AIE, partisane d'un développement accéléré des énergies renouvelables et d'autres technologies permettant de réduire les émissions de CO2 dans l'énergie (comme le captage et le stockage de CO2), explique dans ce rapport que "chaque dollar supplémentaire investi peut générer trois dollars d'économies à l'horizon 2050". L'agence part du postulat que les coûts engagés sont plus que compensés sur le long terme par les économies réalisées en combustibles fossiles comme le pétrole.
Ainsi, l'AIE chiffre à 36.000 milliards de dollars les investissements cumulés nécessaires d'ici à 2050 pour limiter le réchauffement à long terme de la planète à 2 degrés celsius. Mais les économies que cela pourrait dégager atteindraient 100.000 milliards de dollars d'ici la même date, selon ses calculs.