La pollution atteint des sommets ces derniers jours à Pékin. Jamais l'atmosphère n'avait été aussi irrespirable dans la capitale chinoise. Selon les mesures de l'ambassade américaine, l'indice de pollution s'élevait à 755, sur une échelle qui ne va que jusqu'à… 500.
"Ces chiffres sont le signe d'une pollution extrêmement élevée. Les particules polluées se sont accumulées au cours des derniers jours, en raison de l'absence de vent, empirant encore la qualité de l'air", a déclaré Zhu Tong, professeur de sciences environnementales à l'université de Pékin.
Durant le week-end, un épais brouillard extrêmement chargé en particules nocives a enveloppé le nord et l'est de la Chine.
Cet ouvrier travaillant en haut d'un building observe la pollution sur Pékin. Dans la capitale, le seuil est 40 fois supérieur à celui préconisé par l'OMS.
A Pékin, où circulent quotidiennement plus de cinq millions de véhicules, le brouillard a fortement affecté les transports routiers, causant aussi des annulations de vols dans les aéroports et une ruée sur les masques filtrants.
Les habitants ont été incités à demeurer chez eux en évitant les exercices physiques. Une professeure de sport donne ainsi son cours à l'intérieur de la salle de classe.
Lundi, la télévision d'Etat CCTV continuait à conseiller de ne pas utiliser de bicyclette. La population attend donc paradoxalement avec impatience que se remette à souffler le vent glacial du nord, seul capable d'éclaircir l'horizon.
Ici, le quartier d'affaires en plein cœur de Pékin avec et sans le brouillard de pollution. Les médias officiels exigent désormais des autorités davantage de transparence, critiquant les excès du rythme de développement actuel.
Le pays tire plus de 70% de son énergie de la combustion du charbon, ce qui en fait le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre.