Les principales puissances présentes en Asie du Sud-Est et l'ONU ont vivement réagi après le bombardement, mardi, d'une île sud-coréenne par la Corée du Nord. Tous s'activent pour désamorcer la tension entre deux pays qui n'ont toujours pas signé de traité de paix.
L'ONU, par la voix de son secrétaire général, a condamné l'attaque nord-coréenne."Profondément inquiet", Ban Ki-Moon a "condamné l'attaque" et a appelé à la "retenue immédiate". Pour autant, aucune réunion extraordinaire du Conseil de sécurité n'est prévue pour l'instant.
La France a appelé mercredi, à travers la voix de la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, qu'elle "condamne avec la plus grande fermeté les tirs d'artillerie nord-coréens". "La France appelle la Corée du Nord à l'arrêt des provocations et à s'abstenir de tout nouvel acte susceptible de conduire à une aggravation de la tension dans la région", a fait savoir la ministre.
Les États-Unis réaffirment leur soutien au Sud
Les États-Unis, qui ont 28.500 soldats postés au Sud, ils ont fermement condamné les tirs nord-coréens, et appelé la Corée du Nord à "cesser son action belligérante et à respecter pleinement les termes de l'accord d'armistice". Mais les Américains ont également prévu une démonstration de force dans les prochains jours.
Alliés indéfectibles de la Corée du Sud, les Etats-Unis ont en effet annoncé des manoeuvres militaires navales conjointes dimanche prochain. Décidées mardi par les présidents américain Barack Obama et sud-coréen Lee Myung-Bak, ces manœuvres se dérouleront en mer Jaune, où s'est produit le bombardement de mardi, et impliqueront le porte-avions américain George Washington.
Les voisins chinois et japonais inquiets
Plus proche de la Corée du Nord, la Chine a fait part de sa "préoccupation" et jugé "impératif" de relancer le processus de négociations à Six sur le programme nucléaire nord-coréen. Moscou a mis en garde contre une "escalade". Le Premier ministre japonais Naoto Kan a demandé pour sa part à ses ministres de se préparer à "toute éventualité".
L'émissaire américain pour la Corée du Nord, Stephen Bosworth, a quitté mardi Tokyo pour Pékin, afin de trouver une position commune avec la Chine, dont la Corée du Nord ne peut se passer. Les Etats-Unis et la Chine souhaitent fermement que "la retenue soit exercée", et "sont convenus que l'approche multilatérale est la seule façon de résoudre ce problème", a-t-il déclaré à l'issue d'une discussion avec des responsables chinois.
Le Japon a également sollicité son voisin chinois pour retenir la Corée du Nordl. "Nous devons demander à la Chine, qui a une influence importante sur la Corée du Nord, de se joindre aux efforts pour contenir les actions de la Corée du Nord", a déclaré le Premier ministre japonais, Naoto Kan.