La France est aux avant-postes de l'opération aérienne au-dessus de la Libye, qui a débuté samedi avec les premières frappes des avions de chasse français sur un véhicule des forces pro-Kadhafi. "Aux environs de 17h45, un tir a été effectué sur un véhicule libyen clairement identifié comme appartenant aux forces pro-Kadhafi", a déclaré le colonel Thierry Burckhard, porte-parole de l'état-major des armées.
Les opérations aériennes, dans le cadre de la résolution de l'ONU pour imposer un cessez-le-feu immédiat dans le pays, ont débuté samedi après-midi. Au total, "une vingtaine" d'avions français ont été engagés dans l'opération parmi lesquels huit Rafale, deux Mirage 2000-D, deux Mirage 2000-5, des avions ravitailleurs et des Awacs. Les pilotes français sont autorisés à ouvrir le feu si la situation l'exige.
L'opération a été conduite par les forces françaises
L'opération a été conduite dans les premières heures essentiellement par les forces françaises. "Il est clair que la France assure le leadership de l'action militaire dans l'espace aérien libyen", a souligné le Premier ministre belge Yves Leterme. La question du commandement de l'opération reste en revanche à préciser, la structure étant, selon l'état-major, en train d'être mise en place.
En pointe au côté de Londres pour imposer la résolution votée jeudi soir à New York autorisant l'emploi de la force pour empêcher le colonel Kadhafi de bombarder sa propre population, Paris avait réuni samedi un sommet des dirigeants occidentaux et arabes pour examiner la situation en Libye. Sommet à l'issue duquel le président Nicolas Sarkozy a annoncé lui-même sur un ton très déterminé le début de l'action militaire.
Le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle doit par ailleurs appareiller dimanche de Toulon vers la Libye, accompagné de deux frégates, Dupleix et Aconit, et du pétrolier ravitailleur La Meuse. Deux autres frégates françaises, Jean Bart et Forbin, sont déjà stationnées aux larges des côtes libyennes.