Nestlé et un géant pétrolier pour canoniser les deux papes. Il est franciscain, il est le pape qui avait annoncé vouloir lutter contre "l’idôlatrie de l’argent", rappelle le site de la chaîne de télé américaine NBC. Pourtant, le Pape François a dû se frotter au dur principe de réalité pour financer la cérémonie de canonisation de ses deux prédécesseurs Jean-Paul II et Jean XXIII : il a eu recours au financement de Nestlé, de plusieurs banques suisses et d’ENI, un géant italien du pétrole pour soulager les comptes du Vatican.
Déficit record. La banque du Vatican traverse en effet une période financière difficile puisque son conseil de surveillance a déploré une perte de près de 19 millions de dollars pour 2011 et un déficit budgétaire de plus d’un milliard de dollars, et ce malgré une renommée internationale. La banque du Vatican gère 8 milliards de dollars d’actifs dans le monde entier. Le Père Thomas Reese résume plutôt bien le paradoxe du Pape François : "on ne règle pas la note avec des paroles d’Évangile".
VACHES MAIGRES - Le Vatican contraint de se serrer la ceinture
LES FAITS - Jean-Paul II et Jean XXIII proclamés Saints
GUEST-STAR - Benoit XVI participe à la cérémonie