Une image forte. Avec sa robe estivale en coton rouge, son collier et son sac blanc accroché à l'épaule, on l'aurait imaginée déambulant, insouciante, sur la pelouse d'une "garden party". Si en face d'elle, bien sûr, un policier équipé d'un masque à gaz ne lui envoyait pas à bout portant un jet de gaz lacrymogène qui fait voler ses cheveux.
Un symbole. Diffusée en boucle sur les réseaux sociaux, reprise sous forme de graffitis, d'affiches ou d'autocollants, la photo de la "femme en rouge" est devenue une source de motivation pour les Turques qui participent depuis cinq jours aux manifestations antigouvernementales à Istanbul.
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Source d'inspiration pour les manifestants. "Cette photo incarne l'esprit de ce mouvement", confie Esra, une étudiante en mathématiques croisée dans le quartier de Besiktas, non loin du détroit du Bosphore. "Elle illustre la violence de la police contre des manifestants pacifiques, des gens qui essaient juste de défendre leurs valeurs."
Sur une des affiches placardées sur les murs d'Istanbul, la femme domine de toute sa taille le policier qui l'asperge de gaz. "Plus vous nous aspergez, plus nous sommes forts", assène le slogan.