Il a 367 ans mais vieillit mal. Le Taj Mahal, inscrit depuis quatre ans au Patrimoine mondial de l'Unesco menace de s'effondrer.
Un cri d'alarme a été lancé mercredi par un parlementaire d'Agra, Ramshankar Katheria, dans le journal britannique Daily Mail. "Je demande une enquête de haut niveau pour analyser la sévère menace visant les structures en bois de la fondation du Taj", a-t-il expliqué.
Les fondations manquent d'eau
Depuis quelques années, les fondations du palais s'assèchent dangereusement en raison du déclin de la rivière Yamuna. Habitants et entreprises puisent de manière excessive l'eau qui alimente le cours d'eau et le sol très sec sur lequel est construit le Taj Mahal.
Le bois des plinthes du Taj pourrait bientôt se désagréger et être rongé par les termites si l'on ne trouve pas rapidement une source d'humidité", a mis en garde Ramshankar Katheria. Pour le groupe d'historiens à l'origine de ce véritable SOS, il faut très vite financer la construction d'un barrage pour enrayer la pénurie d'eau autour du Taj Mahal et renforcer les fondations.
Les archéologues démentent
Pourtant, des archéologues supervisant l'entretien du mausolée indien qui célèbre l'amour inconsolable de Shah Jahan pour son épouse disparue, démentent formellement son effondrement d'ici cinq ans. "Nous menons des tests régulièrement et différentes agences, dont le centre national archéologique, n'ont jamais évoqué de telles menaces", a assuré vendredi l'archéologue en chef de l'ASI, I.D. Dwivedi.
Face au début de polémique, Ramshankar Katheria a précisé qu'il n'avait jamais évoqué "l'effondrement" de l'une des sept merveilles du monde mais seulement fait part de ses craintes sur la survie du monument de l'amour.
Chaque année, le Taj Mahal attire plus de trois millions de touristes à Agra, une ville du nord de l'Inde.