L’astuce. Ses (ex-)employeurs ne pourront pas lui reprocher son manque d’ingéniosité. Un salarié américain d’une entreprise de télécommunications avait trouvé le moyen de sous-traiter son propre travail en Chine, dans le seul but de passer ses journées à "buller" tranquillement devant son ordinateur. Tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à ce que le stratagème soit découvert, comme l’a révélé Andrew Valentine sur le blog de la société de télécommunication américaine Verizon en début de semaine.
Un salarié "modèle". Le développeur en cause, âgé d’une quarantaine d’années, s’apparentait pourtant à un salarié modèle. Bien noté par ses supérieurs, celui qu’on appellera Bob pour préserver son anonymat, était même considéré comme le meilleur élément de son équipe. Son travail était apprécié et reconnu. Et pour cause, il rémunérait sur ses deniers personnels une société chinoise pour effectuer son propre travail ! Le coût de l’opération pour lui n'était pas si élevé : 20% de son conséquent salaire à six chiffres.
La supercherie mise au jour. Intrigués par des connexions en provenance de la ville de Shenyang, en Chine, sur le réseau interne de l’entreprise, les services de sécurité ont d’abord cru à un piratage et ont décidé de faire appel à un société experte en télécommunications, Verizon, pour faire toute la lumière sur cette histoire. Chaque salarié disposant de ses propres identifiants, les enquêteurs ont rapidement mis un nom sur l’homme à l’origine de ces intrusions. Et ils sont tombés des nues.
Flemmard mais professionnel. Sur le blog de Verizon, Andrew Valentine détaille l'agenda de ce forçat de l’oisiveté. Arrivant au travail à 9 heures, Bob commence son labeur quotidien par deux heures de surf sur Internet avec un intérêt particulier pour Reddit, un site communautaire, Youtube et les vidéos de chat. A 11h30 vient le temps d’une pause déjeuner bien méritée pour un retour aux affaires vers 13 heures avec une nouvelle session de soixante minutes sur eBay. A 14 heures, retour aux gros dossiers avec les mises à jour des comptes Facebook ou autre LinkedIn. De quoi occuper Bob jusqu’à 16h30, heure à laquelle il envoie à ses supérieurs un mail récapitulant la somme de ses activités sous-traitées avant de quitter les lieux vers 17 heures avec, on l’imagine, le sentiment du devoir accompli.
Une arnaque florissante. Soucieux de rentabiliser sa martingale, le développeur malin travaillait également, ou plutôt faisait travaillait ses sous-traitants chinois, pour d’autres sociétés avec lesquelles il collaborait. Ce qui lui permettait d’engranger des revenus annuels confortables dépassant plusieurs centaines de milliers de dollars annuels.
Et, à la fin, un licenciement. Si l’histoire prête à sourire, elle n’a toutefois pas déridé les employeurs du charlatan. Dès, la découverte du pot-aux-roses, ils ont décidé de licencier le salarié expert ès dilettantisme. L’histoire ne dit cependant ce qu’il est advenu des sous-traitants chinois. Peut-être Bob le besogneux a-t-il tout simplement décidé de leur confier une nouvelle mission : trouver un job pour un "serial glandeur".