Il a une nouvelle fois mis de l'huile sur le feu. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé vendredi que "le régime sioniste [était] une tumeur cancéreuse" qui allait disparaître. "Les pays de la région vont en finir prochainement avec la présence des usurpateurs sionistes sur la terre de Palestine", a-t-il lancé vendredi devant des manifestants réunis à l'université de Téhéran pour la prière collective.
Les Occidentaux "disent qu'ils veulent un nouveau Proche-Orient, nous voulons aussi un nouveau Proche-Orient, mais dans le nôtre, il n'y aura plus de trace des sionistes", a renchéri le dirigeant iranien. Ses propos ont été condamnés, notamment par Washington et Paris.
Une attaque durerait 30 jours
La tension ne cesse de monter ces dernières semaines entre l'Iran et Israël. Mercredi, c'est le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui avait déjà affirmé qu'Israël, "excroissance sioniste artificielle", allait disparaître.
Côté israélien, les médias se sont fait l'écho d'informations selon lesquelles une action militaire contre le programme nucléaire iranien serait imminente. Matan Vilnaï, le ministre israélien de la Défense civile, a notamment évoqué le sujet dans un entretien au quotidien Maariv, rapporte Le Figaro. Il assure qu'une attaque d'Israël sur l'Iran durerait trente jours et se déroulerait sur plusieurs fronts.
Tensions entre Peres et Netanyahu
Les dirigeants de l'Etat juif souhaiteraient, selon la presse israélienne, lancer l'offensive avant l'élection présidentielle américaine, prévue en novembre. Tranchant avec la position du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le président Shimon Peres a provoqué une polémique dans le pays jeudi, en déclarant que l'Etat hébreu ne pouvait pas attaquer l'Iran sans les Etats-Unis.
En attendant, la population israélienne se prépare à une éventuelle attaque, notamment grâce à une nouvelle méthode prévention : l'armée teste en effet ces jours-ci un système d'alerte de la population par SMS en cas d'attaques de missiles.