Cocktail mortel. Ce n’est pas un hasard si les "Native Americans", ces Américains descendant des Indiens, ont un taux de suicide trois fois plus élevé que la moyenne des Etats-Unis. Le Washington Post rapporte que pour la plupart, leur vie quotidienne est le produit d’un mélange détonnant : pauvreté, chômage, violence domestique, agressions sexuelle, alcoolisme et addiction aux drogues. A tel point qu’un des représentants de la communauté indienne affirme que l’un des enjeux majeurs pour la nation indienne dans les années à venir sera de "retrouver l’espoir".
Constat accablant. Theresa Pouley, membre de la Commission des lois indiennes, dresse un constat accablant. Un quart des enfants indiens vit dans la pauvreté, contre 13% aux Etats-Unis. Ils sont en moyenne 17% de moins que les Américains à être diplômés du lycée. Ils meurent en moyenne deux fois plus souvent avant leurs 24 ans que le reste de la population du pays.
Réaction des pouvoirs publics. Des chiffres si alarmants que le gouvernement fédéral a constitué une équipe qui tente de comprendre les racines des maux endurés par les jeunes natifs et à endiguer cette dynamique inquiétante. Pour Sarah Kastelic, directrice de l’association pour la défense des Enfants Indians, le diagnostic tient en deux mots : "trauma historique". Trauma profondément ancré. Signe que le mal est loin d’être soigné.