Les Maldives vont pouvoir conserver leurs spas de rêve. Le président Mohamed Nasheed a annoncé mercredi qu'il avait levé l'interdiction sur tous les centres de bien-être après avoir établi qu'ils n'étaient pas utilisés, comme l'affirmaient des islamistes, pour la prostitution.
"Il y a eu une énorme manifestation à Malé contre les spas au motif qu'ils étaient des maisons closes. Nous devions respecter la foule, nous avons donc ordonné un contrôle de qualité concernant leur utilisation", s'est justifié le chef de l'Etat, Mohamed Nasheed qui prônait pourtant récemment un "islam tolérant"."Nous avons établi qu'ils étaient parfaitement sains et qu'il s'agissait d'endroits où les familles pouvaient obtenir des soins haut de gamme. Nous pouvons donc rouvrir les spas", a-t-il conclu.
"Des lieux de débauche"
La polémique avait commencé six jours plus tôt. Le parti islamiste Adhaalat, un mouvement conservateur, avait accusé les spas, très prisés des touristes, d'être des lieux de débauche. Le ministère du Tourisme avait alors immédiatement ordonné la fermeture d'une centaine de centres cet archipel de l'océan Indien.
Mais le tourisme est un secteur majeur de cette destination de luxe, très prisée pour les voyages de noce. Source importante de devises étrangères et gros employeur, la fermeture des établissements avait donc immédiatement entraîné une levée de boucliers.
Sim Ibrahim, le responsable de l'Association de l'industrie du tourisme (MATI) à Mahé, la capitale de l'île avait condamné une interdiction qui n'était pas "bonne pour l'image du pays".
Les Maldives ont accueilli plus de 850.000 touristes cette année. Amateurs de luxe et de bien-être peuvent donc se rassurer, l'île paradisiaque le restera encore un peu.