Un cancer de l'estomac sur sept serait évitable au Royaume-Uni avec une consommation modérée de sel. C'est la conclusion du World Cancer Research Fund UK, un organisme britannique caritatif de prévention du cancer. En France, 9.000 nouveaux cas de cancers gastriques sont découverts chaque année, souligne Le Figaro, ce qui en fait le cinquième cancer le plus fréquent dans le pays.
Surtout, le cancer de l'estomac, détecté en général trop tard, est l'un des plus mortels. Seuls 15% des malades survivent plus de cinq ans. Huit fois sur dix, c'est une bactérie - la Helicobacter pylori, qui est à l'origine de la maladie. Et une trop grande quantité de sel ingéré provoque une inflammation de l'estomac et facilite du même coup les infections.
Changer les étiquettes sur les produits ?
Le quotidien signale même, s'appuyant sur les résultats de chercheurs italiens, que le risque de cancer gastrique augmente d'environ 70% pour ceux qui consomment le plus de sel, selon une étude auprès de 270.000 cas.
La diminution de la consommation de sel pourrait donc limiter les cas de cancer de l'estomac. Selon l'Organisation mondiale de la santé, il ne faudrait pas consommer plus de 5 g de sel par jour. Or la moyenne, en France, est de 8,5 g. Pour sensibiliser les consommateurs sur ce problème de santé publique, le World Cancer Research Fund UK conseille d'adopter une meilleure signalisation des aliments industriels, avec un principe de feux tricolores selon leur contenu en sel.