En plein après-midi, jeudi, le casino Royale de Monterrey a été la cible de six hommes armés qui ont incendié le bâtiment. La raison : le propriétaire avait refusé de s'affranchir de pots-de-vin réclamés par des narcotrafiquants locaux. Le bilan provisoire est lourd : 53 morts.
Grenades envoyées dans les pièces ? Incendie à l'essence ? Les avis des personnes sur place divergent pour expliquer le mode opératoire. Mais la panique a gagné les dizaines de personnes présentes à l'intérieur.
Tout commence à 16 heures (23 heures en France). "J'ai entendu l'explosion et je me suis jeté à terre. Je n'ai rien vu d'autre. Il y a eu quatre explosions en tout, et les gens se sont mis à sortir du casino. J'ai couru pour me cacher dans un coin, et j'ai vu des gens courir. C'est tout", a raconté un témoin.
"J'ai vu des gens courir" :
Arrivés sur place, les pompiers parviennent à sauver une vingtaine de personnes. Ils réussissent à pénétrer dans le bâtiment grâce à une excavatrice prise sur un chantier alentour. Quatre heures leur sont nécessaires pour maîtriser l'incendie ravageur.
"Acte aberrant de barbarie"
Dehors, c'est le chaos. Pendant que les familles de personnes présentes à l'intérieur attendent juste devant, les visages marqués par l'angoisse, des victimes sont prises d'effroi par ce qu'elles viennent de vivre.
Les secours s'affairent sur place :
Sur la route adjacente, la circulation se poursuit, malgré l'ampleur des dégâts. De nombreuses voitures passent à côté du bâtiment en feu. Une vidéo d'un conducteur montre d'ailleurs l'épaisse fumée noire, visible de loin.
La fumée noire se voit de loin :
Très vite, sur son compte Twitter, le président Felipe Calderon a condamné cet "acte aberrant de terreur et de barbarie". Il a demandé à son ministre de l'Intérieur, Francisco Blake, de se rendre sur place pour diligenter lui-même l'enquête. Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, 42.000 personnes sont mortes directement ou indirectement à cause des cartels.