Dominique Strauss-Kahn n'ira peut-être pas en mars à Cambridge. C'est en tout cas ce qu'espèrent certaines étudiantes de la célèbre université. Leur pétition visant à annuler sa venue avait déjà recueilli vendredi 355 signatures.
L'homme politique français doit tenir une conférence le 9 mars sur "l'état de l'économie mondiale" à l'invitation de la 'Cambridge Union Society'", une association estudiantine de l'université. Pour sa présidente, Dominique Strauss-Kahn est avant tout une "grande figure du FMI", "une personnalité fascinante, qui a des connaissances exceptionnelles dans son domaine". Pour elle, peu importe les affaires de moeurs qui se succèdent, elle ne pense pas "qu'il soit déplacé de l'avoir invité".
Cette invitation lui "offre une tribune"
Pour Ruth Graham, la porte-parole du syndicat CUSU (Cambridge university student's Union), "donner à cet homme la possibilité de s'exprimer lui confère une légitimité publique, à un moment où il est à nouveau interrogé par la police". Cette invitation lui offre "une tribune pour s'exprimer (...) alors que les personnes qui ont survécu à des agressions sexuelles sont ignorées".
Après l'abandon des charges pénales pour agression sexuelle d'une femme de chambre au Sofitel de New York, une affaire qui lui a notamment coûté son poste au FMI, DSK avait effectué son retour sur la scène publique à l'occasion d'un forum économique dans la capitale chinoise, mi-décembre. Mais il a été rattrapé par une autre affaire, dite "du Carlton", en France.