Déprime mondiale. L’OMS estime que le taux de suicide mondial a augmenté de près de 60% au cours des cinquante dernières années. Avec de fortes disparités géographiques bien sûr, qui révèlent d’ailleurs que les pays en développement sont plus touchés. Autre projection réjouissante rapportée par une anthropologue américaine dans le New York Times, la dépression devrait devenir la deuxième pathologie mondiale à l’horizon 2020.
Maladies mentales en forte augmentation. Ces observations de l’OMS sont étayées par le travail du journal médical britannique The Lancet qui observe également une augmentation de près de 37% des maladies mentales entre 1990 et 2010. L’augmentation est logique si l‘on prend en compte le vieillissement de la population, mais inquiétante dans ses proportions. L’article du New York Times s’intéresse particulièrement au cas américain où la consommation d’antidépresseurs a explosé de 400% en 20 ans.
Intérêt accru pour le psychisme. L’anthropologue tente de relativiser ces chiffres. Ce sont aussi les avancées de la psychiatrie qui ont permis de catégoriser un mal de vivre auparavant non identifié. De la même façon, la journaliste suggère que l’augmentation du taux de suicide pourrait être liée à l’urbanisation car "les villes brisent les traditions et les liens familiaux, elles alimentent les maladies psychiatriques. En ville vous êtes plus enclins à consommer de l’alcool et d’autres drogues, et la pauvreté accentue encore ces effets."
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