"Il faut bien mesurer que, quand nous nous sommes déployés en décembre dans l'urgence". Pour le Général Francisco Soriano, qui commande la Force Sangaris en Centrafrique, "il reste encore beaucoup à faire", là-bas. "On ne pourra arriver à une sécurité améliorée qu'à partir du moment où les trois piliers - politiques, économiques et judiciaires - pourront prendre le relais", a-t-il indiqué, vendredi matin sur Europe 1.
"Bientôt, puisque ça a été voté par les Nations Unies, une opération de maintien de la paix prendra le relais dans un temps un peu plus long, avec d'autres possibilités que ce que la force Sangaris et l'union africaine produisent aujourd'hui, a-t-il ajouté.
Certains musulmans commencent à revenir dans la capitale. "Aujourd'hui, la population, notamment musulmane, dans Bangui, est une population qui souffre. C'est une réalité : elle a besoin de sécurité, et on doit lui permettre de vivre correctement", a poursuivi le militaire, précisant que "l'action de la force Sangaris, dans Bangui, notamment pour le 3ème arrondissement, est appréciée de la population. Tous les interlocuteurs musulmans que je connais, que je côtoie, avec qui nous travaillons pour améliorer leur sécurité, me le disent."
Et selon lui, la situation est en passe de s'améliorer. "Il faut reconnaitre que ces milices anti-balaka exercent une véritable pression sur les populations musulmanes, c'est une réalité. Mais on observe, et c'est ce que me disaient encore mes derniers contacts avec le 3ème arrondissement : ils considèrent que la situation est en passe de s'améliorer pour cette communauté, certains m'ont dit que des musulmans étaient revenus. Des musulmans qui s'étaient réfugiés au Cameroun ont commencé à procéder au mouvement inverse, à revenir dans la capitale, a-t-il ajouté.
"La vie économique a repris". Le militaire a également indiqué que depuis la présence française dans le pays, la vie reprend pour les habitants. "Les écoles ont ouvert, les hôpitaux fonctionnement, la vie économique a repris", a-t-il détaillé. "Maintenant, il reste encore beaucoup à faire : il ne faut pas oublier que la Centrafrique est un pays qui a connu 20 années de crise. Nous ne réfutons pas les problèmes ou difficultés qui sont encore importants, mais je crois qu'on ne peut pas occulter tout le travail fait par la force Sangaris, par les soldats français, qui sont déterminés, courageux, dont certains ont payé le prix du sang pour améliorer la situation des populations de ce pays", a-t-il souligné.
Des soldats de retour en France le 15 septembre. Interrogé sur la date de la fin de l'opération Sangaris, Francisco Soriano a indiqué que des soldats français "pourraient commencer à rentrer en France à partir du 15 septembre", date à laquelle l'opération de maintien de la paix se déclenchera.
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