L'INFO. Il est plus connu pour ses coups de pieds et sa maîtrise des arts martiaux que pour la profondeur de ses idées politiques. Peut-être inspiré par l'exemple d'Arnold Schwarzeneger, l'acteur de films d'action Steven Seagal envisage de se lancer dans la course pour devenir… gouverneur de l'Arizona, au sud des États-Unis. C'est ce qu'il a confié à la chaîne ABC 15 ce week-end, alors qu'il était interviewé sur le lancement d'une émission de téléréalité qui lui est consacrée.
Le roi des "Razzie Awards". Steven Seagal, 61 ans, né dans le Michigan, a appris les arts martiaux au Japon. On lui doit des films comme "Échec et mort", "Piège en haute mer" ou "Justice sauvage". Ses seules récompenses : toute une série de nominations aux "Razzie Awards", les anti-Oscars, qui distinguent chaque année les pires films, réalisateurs et acteurs. Steven Seagal a aussi une vie spirituelle, puisque ce bouddhiste confiait en 2012 au Figaro pratiquer la médiation pendant une heure par jour, "face au désert".
Une émission de téléréalité. Samedi, il était interviewé pour la présentation de son émission de téléréalité, "Steven Seagal - Lawman: Maricopa County", à laquelle il participe aux côtés de Joe Arpaio, alias "le shérif le plus dur d'Amérique". C'est d'ailleurs avec l'appui de cet octogénaire que l'acteur envisage de se présenter au poste de gouverneur. "J'étudie cette possibilité", a affirmé Steven Seagal, tout en assurant qu'il avait "plein d'autres responsabilités".
L'interview de Steven Seagal (en anglais) :
Un programme axé sur l'immigration. S'il se présente, son programme semble tout tracé et devrait largement tourner autour de l'immigration illégale. "A travers ces frontières, n'importe quelle forme de terrorisme peut passer, et l'administration actuelle n'y fait pas assez attention", a déclaré Steven Seagal. Des propos qui pourraient aussi sortir de la bouche de Joe Arpaio, connu pour son traitement très dur des immigrés clandestins dans sa juridiction. Prêt à tout pour les dissuader de passer la frontière, il avait notamment fait parler de lui en 2009 pour avoir attaché des détenus les uns aux autres et avoir enfermé des clandestins en surnombre dans une "ville de tentes". Autre fait d'armes : en 2012, il avait assuré que le certificat de naissance de Barack Obama était un faux, un argument repris régulièrement par les républicains les plus durs pour tenter de discréditer le président américain.
Il ne serait pas le premier. Si Steven Seagal parvient à ses fins, il ne sera pas le premier acteur à se tourner vers la politique. Avant lui, Arnold Schwarzenegger a sauté le pas, sous l'étiquette républicaine, devenant gouverneur de l’État de Californie entre 2003 et 2011. Lors de son interview, Steven Seagal a surtout cité le nom de Ronald Reagan, le quarantième président des Etats-Unis, qui a lui aussi commencé sa carrière au cinéma.