La commission de réforme politique tunisienne a annoncé vendredi l'adoption à la majorité d'un "pacte républicain" visant à servir de socle à la future constitution, qui stipule notamment le refus de toute forme de normalisation avec Israël. Le président de cette commission, Yadh Ben Achour, s'est contenté lors d'une conférence d'annoncer l'adoption de ce pacte, sans donner des précisions sur son contenu.
D'après ce pacte, publié dans la presse arabophone, la Tunisie est un pays démocratique et libre, sa langue est l'arabe et sa religion est l'Islam. Ce texte, qui doit servir de socle pour la nouvelle constitution tunisienne, refuse catégoriquement "toute forme de normalisation avec l'Etat sioniste" et soutient la question palestinienne.
Cette mention a été l'objet d'un désaccord entre les membres de la commission, certains ayant jugé qu'elle n'est pas nécessaire dans une déclaration de principes, alors que d'autres, dont le mouvement islamiste Ennahda, qui s'est retiré fin juin de la commission, avait insisté sur son inclusion.