Le résumé. Week-end tendu en Ukraine. Alors que de nouvelles sanctions devraient être rapidement annoncées par les pays membres du G7, 13 observateurs de l'OSCE sont toujours retenus par les forces pro-russes à Slaviansk, ville stratégique de l'est.
Des observateurs de l'OSCE détenus par des pro-Russes. Sur le terrain, tous les regards sont tournés vers les 13 observateurs de l'OSCE accusés d'être des "espions de l'Otan" et retenus depuis vendredi par les rebelles à Slaviansk, ville stratégique de l'est entièrement contrôlée par les insurgés.
Dimanche, le leader séparatiste de Slaviansk, Viatcheslav Panomarev a qualifié ces observateurs de l'OSCE de "prisonniers de guerre". Mais ces derniers se seraient eux-mêmes qualifiés d'"invités, pas prisonniers de guerre".
L'OSCE a annoncé dimanche l'envoi d'une équipe de négociateurs à Slaviansk pour chercher à obtenir la libération de ses huit observateurs militaires. La veille, les services de sécurité ukrainiens ont affirmé que les membres de cette équipe - huit étrangers et cinq militaires ukrainiens - étaient détenus "dans des conditions inhumaines" et que l'un d'eux avait besoin d'aide médicale.
Des sanctions en vue contre la Russie. Par ailleurs, le G7, qui regroupe les pays les plus industrialisés, s'est engagé dans la nuit de vendredi à samedi à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie dans la crise ukrainienne, a indiqué samedi un communiqué. Un haut responsable américain a précisé que ces sanctions devraient intervenir dès lundi. Samedi après-midi, c'est l'Union européenne qui a indiqué que les diplomates des 28 se rencontreraient lundi sur des sanctions contre Moscou. Ces annonces interviennent alors que, selon le Pentagone, des avions russes sont entrés dans l'espace aérien de l'Ukraine "à plusieurs reprises" au cours des dernières 24 heures.
Des sanctions économiques ? Les Occidentaux pressent depuis un certain temps Vladimir Poutine de faire un choix : l'escalade ou l'apaisement. Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a, lui, déjà prévenu : "la Russie va le payer cher". La menace ? Des représailles économiques. Car à Paris, on assure que la grande crainte de Moscou est d'être dévalué sur les marchés.
Une troisième guerre mondiale ? La plupart des capitales européennes pensent que l'accord passé la semaine dernière à Genève pour une "désescalade" ne sera pas appliqué, et que les milices pro-russes dans l'est ne rendront jamais les armes. Une peur relayée par le Premier ministre ukrainien, qui a accusé Moscou de vouloir "lancer une troisième guerre mondiale".
Empêcher une invasion. La priorité reste d'empêcher une invasion. Quarante-mille soldats sont actuellement massés le long de la frontière ukrainienne, et n'attendent que l'ordre ultime du Kremlin. Face au risque d'invasion, certains diplomates estiment que plusieurs chefs d’États européens pourraient demander non plus un entretien téléphonique, mais un face à face avec Vladimir Poutine. Le but : lui signifier, droit dans les yeux, tout ce qu'il aurait à perdre à envahir l'Ukraine.
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