L'INFO. Les habitants de Crimée vont décider de leur éventuel rattachement à la Russie. Le 16 mars, un référendum aura lieu pour que la péninsule passe de Kiev à Moscou. Simféropol, la capitale de cette région pour l'instant ukrainienne, a déjà demandé à la Russie d'étudier la possibilité de ce rattachement.
Le parlement de Crimée s'est, quant à lui, d'ores et déjà prononcé en faveur de ce rattachement, jeudi, selon l'agence de presse russe RIA. Les députés ont décidé "d'adhérer à la Fédération de Russie avec les droits d'un sujet de la Fédération de Russie", lit-on dans le texte approuvé.
La séparation se précise. Depuis deux semaines, des drapeaux russes flottent déjà sur les administrations criméennes. Des soldats pro-russes, peut-être pilotés par Moscou, les protègent. Certains points stratégiques, comme le bureau des gardes-côtes, sont passés sous le contrôle de ces forces armées.
La semaine dernière, Moscou avait distribué massivement des passeports à la population russophone, qui a donc acquis la double-nationalité.
A l'origine, un référendum devait se tenir le 30 mars pour demander plus d'autonomie à l'Ukraine. La majorité de la population, 60 %, de la péninsule se considère russe. 25% sont d'origine ukrainienne, et 12 % sont des Tatars, une population turcophone et musulmane, dont certains membres avaient appelé à prendre les armes en cas d'annexion russe.
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Fabius appelle à rester prudent. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a appelé à être "très très vigilants" après la demande de rattachement à Moscou formulée par la Crimée, en marge d'une conférence sur la Libye à Rome. M. Fabius a souligné qu'"un rattachement direct à la Russie voudrait dire changer de système et que l'intégrité territoriale ne serait plus respectée". "Si vous admettez le principe qu'une région, dans n'importe quel pays, en contradiction avec les règles constitutionnelles de ce pays, peut se rattacher à un autre pays, cela veut dire qu'il n'y a plus de paix internationale ni de frontières assurées", a-t-il ajouté.
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