La Cour suprême des Etats-Unis a accepté lundi d'examiner sur le fond la requête du condamné à mort texan Hank Skinner. Depuis plusieurs années, il demande à ce que des tests ADN soient pratiqués pour prouver son innocence, un dossier dans lequel la France était intervenue officiellement en mars.
Son exécution par injection létale, prévue le 24 mars, avait été suspendue in extremis par la Cour suprême des Etats-Unis.
Cet Américain de 47 ans a été condamné à mort en 1995 pour un triple meurtre, celui de sa compagne et des deux fils de celle-ci. Depuis, l’homme clame son innocence, affirmant qu'il était à demi conscient sous l'effet de puissants anxiolytiques au moment des faits et qu'il n'a donc pas pu commettre ces actes.
Son épouse française, Sandrine Ageorges-Skinner, militante pour la coalition texane contre la peine de mort, se bat depuis plus de 15 ans sur son dossier pour obtenir un sursis et des tests ADN qui n'ont jamais été effectués et qui pourraient prouver l’innocence d’Hank Skinner. La Cour suprême a jusqu'ici estimé que rien n'obligeait les Etats à autoriser des tests ADN après procès.