Les appels à la concorde lancés par le président Ouattara n'ont pas encore été entendus. L'une des premières victimes de cette "dépuration" est Désiré Tagro, un proche resté fidèle à Laurent Gbagbo, selon les informations recueillies par Europe 1.
Désiré Tagro était un de ses plus vieux compagnons de route, un "faucon" du régime aussi. Il se trouvait avec l'ex-président au moment de l'arrestation du clan Gbabgo. Légèrement blessé lors de l'assaut, il aurait été très violemment tabassé après son transfert à l'Hôtel du Golf par des membres des Forces républicaines d'Alassane Ouattara qui l'auraient ensuite achevé d'une balle dans la poitrine.
Cet ancien magistrat aurait ensuite été transporté à la clinique de Pisam à Cocody, où son décès a finalement été constaté mardi matin. Son corps se trouvait toujours mercredi matin à la morgue.
La "purge" ne fait que commencer
Désiré Tagro était considéré comme l'un des durs du régime Gbagbo. Il avait été son ministre de l'Intérieur et le secrétaire général de la présidence. Il est ainsi le premier haut responsable du régime à être tué, victime d'une purge qui pourrait se poursuivre dans les semaines à venir.
Au moins deux autres membres de l'entourage de Laurent Gbagbo arrêtés en même temps que l'ancien président auraient été exécutés quelques heures plus tard pas très loin de l'hôtel du Golf, selon les informations d'Europe 1. Ces liquidations sont des actes isolés commis par des partisans d'Alassane Ouattara, des hommes livrés à eux-mêmes et souvent ivres de haine. Mais même encore isolés, ces crimes risquent de fragiliser le nouveau pouvoir.