Florence Cassez vient d’obtenir un appui important. Ignacio Morales Lechuga, ancien procureur général du Mexique - un poste équivalent à celui de ministre de la Justice -, prend la défense de la Française dans un document diffusé mardi par des organisations de défense des droits civiques.
Avocat de profession et ancien ambassadeur du Mexique en France, il s'affirme "convaincu" que la procédure a "condamné une innocente". Selon lui, la procédure "n'a pas respecté les règles du droit pénal mexicain, a violé les droits de la condamnée" et "a abouti à laisser en liberté les véritables coupables du crime", écrit-il.
Le texte a été accusé réception le 24 novembre par le tribunal qui doit se prononcer sur le pourvoi en cassation introduit par les avocats de Florence Cassez. Il a été envoyé aux magistrats chargés du pourvoi suivant le principe juridique de "l'amicus curiae" ("ami de la Cour"), un avis purement consultatif.
Un appui de l'Eglise
L'Eglise catholique mexicaine conclut, elle aussi, à "l'innocence absolue" de la jeune femme de 36 ans condamnée à 60 ans de prison pour des enlèvements qu'elle nie au Mexique, a indiqué l'un de ses représentants officiels. La Commission pastorale pénitentiaire de la Conférence épiscopale du Mexique croit également à la "flagrante violation de ses droits par la procédure".
Un précédent "amicus curiae",présenté le 17 novembre par la Commission des droits de l'homme de la capitale mexicaine et plusieurs organisations civiles, avait déjà dénoncé une série de "violations des droits de l'homme" entachent le dossier d'accusation.