L’INFO. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a refusé mardi le passage à la TNT gratuite de LCI (groupe TF1), Paris Première (groupe M6) et Planète+ (groupe Canal+), arguant de la fragilité du marché publicitaire et de plusieurs chaînes gratuites. Ce qui met en péril la survie de LCI, ce qu’a confirmé mercredi matin au micro d’Europe 1 Catherine Nayl, directrice de l’info de TF1 :
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Interrogée sur la possibilité d’une vente de LCI au trio de dirigeants du Monde, Pigasse-Bergé-Niel, Catherine Nayl explique "avoir lu, comme vous, ces informations, mais aucune proposition n’est arrivée jusqu’au groupe TF1. Je trouve cela d’ailleurs surprenant comme démarche, et même un peu indécent par rapport aux 247 collaborateurs de LCI, que ces trois personnes proposent des choses par voie de presse et même pas à TF1."
"Nous avons 40 millions de charges". Quant à la responsabilité de la direction, qui a refusé de passer à la TNT il y a 10 ans, Catherine Nayl a éludé : "le marché a changé, les décisions peuvent évoluer. Moi je m’occupe de LCI en 2014. Depuis 2011, nous demandons au CSA le passage de LCI en gratuit. Parce qu’au bout de 20 ans, le modèle de LCI n’est plus viable sur le payant car maintenant il y a 25 chaînes de la TNT qui absorbent la majorité de la publicité. Nous avons 40 millions de charges, et au 1er janvier, zéro recette. Comment fait-on ?"
"On ne demande pas d’argent". Pour justifier sa décision, le CSA explique le gâteau publicitaire n’est pas assez gros pour accueillir une nouvelle chaîne. Selon Catherine Nayl, "le CSA protège deux entreprises. Mais qui protège TF1 et les salariés de LCI ? On ne demande pas d’argent, on demande juste à faire nos preuves au milieu des autres, et on nous condamne pour cela."