Rendez-vous à 13h dimanche. Pour son deuxième 14 Juillet, François Hollande a choisi de renouer avec la traditionnelle interview télévisée depuis le palais de l'Elysée. Le chef de l'Etat répondra aux questions de Claire Chazal et Laurent Delahousse, dimanche à 13 heures, après le défilé militaire organisé sur les Champs-Elysées. L'interview devrait durer une trentaine de minutes.
Qui va regarder ? Problème, alors que François Hollande souhaite redonner de la solennité à cette interview du 14 Juillet, les Français ne semblent pas s'y intéresser. Selon un sondage BVA pour i>Télé et Le Parisien/Aujourd'hui en France publié vendredi, 51% des personnes interrogées estiment qu'il n'est pas nécessaire que le président parle à chaque fête nationale (contre 48% qui y sont favorables). Logiquement, les sympathisants de gauche sont davantage enclins (58%) que ceux de droite (45%) à considérer ce moment comme "un passage obligé".
Parler, mais de quoi ? A la question de savoir, parmi plusieurs sujets, quels sont ceux qu'ils aimeraient voir aborder lors de cette interview télévisée, les Français répondent l'emploi en priorité (47%), "la réduction des dépenses de l'Etat" (46%), et le "projet de réforme des retraites" (25%), selon un sondage Tilder/ LCI / Opinionway publié jeudi. Cela tombe bien puisque le président a prévu de consacrer une large partie de son interview à la réforme des retraites, en fixant un cadre précis aux négociations.
Un nouveau flop d'audience ? Pour son premier 14 Juillet, plus de neuf millions de personnes avaient suivi l'interview qu'il avait donné depuis l'Hôtel de Marine, place de la Concorde. Les audiences devraient être beaucoup moins élevées. A titre de comparaison, lors de sa dernière intervention, le 16 mai dernier, dans l'émission "Capital" sur M6, à peine trois millions de Français avaient suivi le président.
Demandez le programme. Après son interview, François Hollande doit recevoir à déjeuner à l'Elysée plusieurs personnalités parmi lesquelles le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, ainsi que le président croate, Ivo Josipovic. Cap ensuite sur Boulogne-sur-Mer où le président est attendu en fin d'après-midi dimanche pour participer à la Fête de la mer.