"On ne peut pas arriver avec cinq, six, sept candidats de gauche à l’élection présidentielle. Ça suffit", a estimé François Hollande, invité dimanche du Grand Rendez-vous Europe1/Le Parisien. "Le mieux ce serait de n'avoir aucun candidat écologiste", a poursuivi l'ancien premier secrétaire du PS, avant de poursuivre : "Si toutes les sensibilités partent comme cela, flamberge au vent, comme si de rien n’était, quel premier tour on se prépare ? On peut même être écarté du premier tour, c’est arrivé".
"Le score du candidat socialiste au premier tour, c’est la condition de la victoire", a-t-il martelé :
François Hollande est donc partisan d'un rapprochement en amont avec les écologistes, avec la possibilité "d’échanger les circonscriptions aux élections législatives pour avoir la candidature la plus rassembleuse au premier tour". "Ma préférence, vous l’avez compris, c’est de gagner", a-t-il ajouté.
Officialiser sa candidature "lorsque je l’estimerai opportun"
“J’ai la double volonté de diriger la France et de permettre à l’alternance de réussir en 2012“, a poursuivi François Hollande, mais sans pour autant se déclarer officiellement dans la course aux primaires socialistes. "Je suis entièrement mobilisé par rapport à cet objectif et je me prépare personnellement, je fais des propositions, je donne ma vision de la France et je ferai connaitre ma candidature lorsque je l’estimerai opportun“, a-t-il déclaré.
Seule certitude, l'ancien premier secrétaire du PS ne se présentera que s'il est réélu président du conseil général de Corrèze. "Comment penser que celui ou celle qui n’a pas reçu de son corps électoral l’onction du suffrage universel puisse demain prétendre qu’il puisse diriger le pays ?", s'est-il justifié.
Accélérer le calendrier des primaires
"Le mieux serait de désigner par les primaires notre candidat pour 2012 avant l’été 2011 pour deux raisons. La première parce qu’être Président de la République et être candidat à l’élection présidentielle, cela se prépare, cela se construit".
Il faut donc fixer les primaires "avant l’été 2011", argumente-t-il :
"La deuxième raison qui fait que je pense qu’il faut aller plus vite qu’il est prévu, c’est qu’il faut donner une voix puissante au PS, (…) une incarnation", a ajouté François Hollande.