Le projet économique de l'UMP pour 2012 se précise. Il y a quelques mois, Nicolas Sarkozy a chargé de manière informelle plusieurs groupes de travail pour dégager les grandes lignes de ce que pourrait être le projet pour l’élection présidentielle de mai 2012.
Un premier document de 54 pages, qui définit les priorités économiques pour faire de la France "une terre de production et de croissance". Le Figaro publie les grandes lignes sur son site internet.
Le groupe "économie et fiscalité", composé de hauts fonctionnaires et d’anciens de Bercy, y présente ses principales propositions, dont la taxation des produits de luxe, une hausse de la TVA, non sans un petit tacle sur le programme socialiste, réfuté point par point.
Nicolas Sarkozy va étudier cet été le document qui base la réflexion autour de trois axes majeurs : pas de hausse des prélèvements obligatoires, un système fiscal mieux "adapté" pour renforcer la compétitivité du pays et un recadrage de certains mécanismes. Au passage, les experts mandatés par l'actuel chef de l'Etat, égratignent le programme du PS en contrant un par un leurs arguments.
Taxer plus les produits de luxe. Taxer plus les voitures haut de gamme, bijoux, chevaux, tabac et autres produits de luxe, "serait symbolique pour beaucoup de Français et permettrait de développer un discours sur la justice fiscale", rapportent les experts dans leur document. Avantage de poids selon eux, cette idée est "sur un terrain fiscal encore peu exploité".
Création d’une TVA sociale. Un allègement des cotisations sociales sur le travail, accompagné d’un dispositif s’approchant d’une TVA sociale est suggéré par les experts dans le rapport remis par les experts et publié par Le Figaro. Il y a quelques jours, Eric Besson s'était exprimé pour "une TVA anti-délocalisation".
Hausse de la TVA. Plusieurs formes d’augmentation sont proposées. Relèvement général des taux de cinq points, "la mesure la plus simple au rendement le plus élevé", et/ou l’instauration d’un taux intermédiaire (8% ?) à soumettre à tous les biens et services, actuellement taxés à 5,5%.
Impôts, "contribution de tous". "Mesures d’équité" et "contribution de tous" sont au centre du dossier. Le document parle de l’instauration d’un impôt minimal. Il évoque, éventuellement, la création d’un impôt fléché qui permettrait aux contribuables de "décider de l’affectation d’une fraction de leur impôt". Des mesures antidélocalisations, ainsi qu’un rééquilibrage entre petites et grandes entreprises de l'impôt sur les sociétés. Les niches fiscales ne devraient pas être rayées du paysage, même s’il est préconisé de poursuivre le nettoyage.