Esclavage moderne : telle est l'accusation portée contre une famille de ferrailleurs pour avoir exploité un homme handicapé d'une cinquantaine d'années. Depuis six ans, l'homme vivait et travaillait dans la famille dans des conditions extrêmement précaires. Il aurait vécu dans une pièce de dix mètres carrés sans chauffage, sans hygiène et sans nourriture décente. Les récupérateurs de métaux, un homme de 49 ans, sa compagne de 52 ans, et leur fils de 27 ans, ont été placés en garde à vue mardi et remis en liberté mercredi soir, dans l'attente des résultats d'investigations supplémentaires.
C'est par hasard, en voulant faire des vérifications dans le cadre d'une enquête sur des vols de métaux, que les gendarmes ont découvert la victime dans une petite pièce située à l'arrière de la maison, un bâtiment isolé dans un lieu-dit. L'homme vivait auparavant dans la Nièvre où il travaillait comme ouvrier agricole. Il percevait une allocation pour adulte handicapé dont l'enquête devra notamment établir si elle a été détournée par les ferrailleurs qui étaient en possession de ses papiers d'identité. L'homme a été placé dans un foyer d'hébergement à Digoin (Nièvre) et pris en charge par une association d'aides aux victimes. Selon les premiers éléments de l'enquête, il semblerait qu'il ait subi des violences.