"J'irai saluer Jérôme Cahuzac mais je n'ai pas souhaité participer à l'audition" parlementaire sur le rôle du gouvernement dans l'affaire, a déclaré mercredi Gilles Carrez, le président UMP de la Commission des Finances, au micro d'Europe1. "Je pense que les choses sont malheureuses, elles sont tristes, elles sont condamnables mais on ne peut pas non plus fouler à tout moment un homme qui est déjà à terre. Je ne veux pas dire par là qu'il faut pardonner mais laissons faire la justice", s'est justifié l'élu. "Je ne vois pas sur quoi l'enquête parlementaire va déboucher. Je préfèrerai qu'on passe notre temps à corriger une situation économique qui dérape plutôt que de s’occuper du passé", a-t-il poursuivi.
"Je vais lui dire qu'il va avoir un moment difficile à passer et qu'il doit le faire avec sincérité. Je lui dirai 'courage, courage, dis les choses, tu as fait une erreur considérable mais dis les choses'", poursuit Gilles Carrez, qui ne "comprend pas" comment Jérôme Cahuzac a pu accepter un poste de ministre du Budget alors qu'il avait un compte en Suisse. "On ne peut pas tout enlever aux personnes qui ont été compétentes", a-t-il conclu, évoquant également le cas de Dominique Strauss-Kahn, qui fut selon lui "un ministre et un économiste compétent", de même que Jérôme Cahuzac. "Cependant, ils ont fauté".