Ségolène Royal (PS) a accusé dimanche Nicolas Sarkozy d'avoir "fraudé" dans ses comptes de campagne 2012, et espéré que le Bureau politique de l'UMP lui demanderait lundi "des comptes" pour "avoir mis le parti en faillite".
"Il a fraudé, disons les choses telles qu'elles sont", a dit l'ex-candidate l'Elysée et présidente de la région Poitou-Charentes à l'émission BFM Politique (BFMTV/Le Point/RMC).
Selon elle, il y a eu "trois transgressions", en premier lieu "l'utilisation des moyens financiers de l'Elysée pour faire une campagne", mais aussi "le dépassement du plafond (des dépenses) de plus d'un million d'euros, et pas 400.000 comme on le voit circuler ici ou là".
Interrogée sur ce chiffre d'un million d'euros, Ségolène Royal s'en est remise aux calculs de la Commission nationale des comptes de campagne. Elle a enfin estimé que les "juges ont reproché en première instance l'absence de sincérité. Ca veut dire que des communications sur un certain nombre de dépenses n'ont pas été faites".
"J'espère au moins que le bureau (politique) de l'UMP va lui demander des comptes. Car enfin il a mis son parti dans de très graves difficultés financières", a poursuivi Ségolène Royal. "Il a des comptes à rendre. Quelqu'un qui a mis le parti en faillite, doit, je crois, s'expliquer", a-t-elle ajouté. Ségolène Royal a qualifié enfin d'"extravagants" les propos selon lesquels la décision du Conseil constitutionnel mettrait en danger la démocratie. "Ce n'est pas le Conseil constitutionnel qui (met) en péril la démocratie. C'est la critique du Conseil constitutionnel par un ancien chef de l'Etat et par un parti de gouvernement (l'UMP) qui tient en péril la démocratie", a-t-elle dit.