C'est l'Arlésienne du PS. Dominique Strauss-Kahn, confortablement installé au FMI, se fait attendre. Se présentera-t-il aux primaires socialistes ? La question commence à lasser les militants du PS, qui pourtant placent beaucoup d'espoir en lui.
Lassitude voire agacement. Les hésitations de Dominique Strauss-Kahn ne sont pas du goût des militants. Selon une enquête de l'Ifop, 55% des sympathisants socialistes souhaitent que DSK fasse part rapidement de sa décision. "On ne sait pas ce qu'il veut exactement", regrette Thierry, un militant. "Comme il s'est mis en retrait de la politique nationale, je pense que ça commence à le desservir", estime-t-il.
"Poussées sondagières"
Du côté des strauss-kahniens, on serre les rangs. La députée Marisol Touraine minimise la portée de ce qu'elle appelle les "poussées sondagières". "Sur le terrain de la crédibilité électorale, Dominique Strauss-Kahn reste très loin devant tous les autres. J'entends bien les inquiétudes qu'il peut y avoir, mais le jour où il sera en mesure d'intervenir dans le débat français, ils s'apercevront que toutes ces inquiétudes n'avaient pas de raison d'être", rassure-t-elle sur Europe 1.
Laurent Fabius, lui-même, confie qu'il est favorable à un retour de DSK. Mais un retour rapide pour tuer dans l'œuf le processus des primaires et le climat délétère qui est en train de s'installer autour des nombreux candidats.