Lundi 31 octobre
DSK s'est sorti pénalement des deux affaires qui semblaient les plus graves, Sofitel et Banon. Le voici atteint par celle du Carlton, qui parait autrement dérisoire, mais devient l'affaire de trop.
Imaginons un autre enchaînement des événements. Que la première affaire, celle du Sofitel, n'ait jamais eu lieu. DSK aurait très probablement gagné la primaire socialiste. L'affaire Banon n'aurait, du coup, pas rebondi. Mais celle du Carlton serait sortie. Le candidat aurait dû renoncer. Le PS aurait été sérieusement secoué. Dans l'urgence, il aurait probablement désigné sa Première secrétaire pour concourir à la présidentielle. En toute hypothèse, il s'y engagerait dans de très mauvaises conditions.
Cette uchronie, cette rétro-fiction, démontre deux choses. Elle invalide la théorie du complot. Pour que la droite utilise pleinement les faiblesses de DSK à son profit, il aurait mieux valu attendre l'affaire du Carlton. Et, par ailleurs, elle nous rappelle que l'Histoire, en l'espèce le choix du Président, tient parfois à des événements aussi invraisemblables qu'imprévisibles.