En clair, Dominique Strauss-Kahn veut faire parler de lui pour autre chose que ses déboires judiciaires. L’ex-directeur général du FMI, accusé de viol en 2011 par une femme de chambre et encore sous le coup d’une accusation de "proxénétisme aggravé", souhaite désormais mettre en avant ses talents d’économiste pour tenter de prendre sa part dans la résolution de la crise.
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"Plusieurs années de croissance faible"
"La critique peut être positive. Je ne conçois pas mon rôle comme étant une sorte de poil à gratter, je pense qu'il faut fournir des idées nouvelles", confie-t-il dans un entretien à i>TELE, réalisé en marge d’une conférence au Maroc. "Il n'y en a pas beaucoup sur la table. J'en propose certaines, elles sont bonnes, elles sont moins bonnes, chacun jugera, mais nous avons besoin d'idées nouvelles pour avancer et la période les réclame", insiste-t-il. L’ancien ministre de l’Economie prévient que sinon, l'Europe pourrait connaître "plusieurs années de croissance faible" en Europe.
Regardez l'interview de DSK :
EXCLUSIVITE i>TELE : DSK veut rejouer un rôlepar ITELECette interview est son premier entretien de presse depuis que la Cour d'appel de Douai l'a autorisé à reparler aux journalistes le 30 mai dernier. Cette décision modifiait le contrôle judiciaire auquel DSK est astreint, mais il reste soupçonné d'avoir contribué à animer un réseau de prostitution à son profit avec des proches, dont un commissaire de police, quand il était directeur du FMI.
Toujours mis en examen
Dominique Strauss-Kahn est ainsi toujours mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée", des faits passibles des assises et de 20 ans de réclusion. Il a dû verser dans cette affaire une caution de 100.000 euros.
Dominique Strauss-Kahn était rentré des Etats-Unis à l’automne dernier après l’abandon des poursuites à son encontre. Il avait été accusé d’agression sexuelle par une femme de chambre dans un hôtel de New York en mai 2011.