Il est exaspéré. Même le 14-Juillet, Eric Woerth doit se justifier. A l’occasion du défilé militaire, le ministre du Travail a réagi à l' affaire révélée par le Canard Enchaîné. "Vraiment, ça suffit. C’est la preuve qu'à chaque fois qu’on peut me taper sur la figure, on le fait" a-t-il confié à Europe 1, en marge de la cérémonie.
"Des conditions absolument claires"
Dans son édition de mercredi, l’hebdomadaire satirique affirme que le ministre, six jours avant de quitter le ministère du Budget, aurait bradé l'hippodrome de Compiègne à une association, pour la somme de 2,5 millions d'euros, un prix dix fois inférieur à celui du marché, selon les renseignements pris par journal.
Pour le ministre, l’opération immobilière est tout à fait transparente. "Cette vente de terrains s’est faite au prix des domaines dans des conditions absolument claires" a assuré Eric Woerth.
Woerth dément
Toujours selon Le Canard Enchaîné, Eric Woerth aurait favorisé "cette transaction conclue de gré à gré sans enchère, ni appel d'offres", et assure que le président de la Société des Courses de Compiègne, Antoine Gilibert, est un "familier de Chantilly, de son hippodrome et de son maire Eric Woerth". En clair, il aurait favorisé la vente au profit d'une connaissance.
Des informations totalement démenties par Eric Woerth. La Société des courses de Compiègne, qui a acquis la parcelle "est une société qui court depuis probablement un siècle sur cet hippodrome, qui est propriétaire des bâtiments, l’Etat vend de l’immobilier parce qu’il faut évidemment faire rentrer de l’argent et vendre l’immobilier inutile, c'est tout" a conclu le ministre, visiblement agacé par cette nouvelle polémique.