Les primaires ont un nouvel adepte, et non des moindres, puisqu'il s'agit de François Fillon. "Je pense que c'est un processus moderne qui convient à droite comme à gauche, pour toutes les élections", a déclaré mercredi le Premier ministre, interrogé sur la primaire socialiste.
"Pas de primaire pour le président" sortant
S'il a exclu que l'UMP puisse y avoir recours pour 2012, François Fillon a cependant rappelé que le parti présidentiel avait déjà connu des primaires, "notamment lors des dernières élections municipales à Paris",en 2008.
Le chef du gouvernement, parfois présenté comme un possible recours pour 2012 face à l'impopularité persistante du chef de l'Etat, a toutefois soulevé une exception, expliquant qu'il n'y avait "pas de primaire pour le président de la République lorsque celui-ci se représente".
"Les innovations se font toujours à gauche", selon Olivier Ferrand
A gauche, cet hommage du Premier ministre au concept des primaires soulève des réactions empreintes d’ironie. Olivier Ferrand, initiateur du concept des primaires auprès du PS, a ainsi estimé mercredi soir sur Europe 1 que les "primaires ne sont ni de droite ni de gauche. Il se trouve malgré tout que les innovations se font toujours à gauche", a conclu le président de l’association Terra Nova.