"Qu’il me soit permis de dire à monsieur Rocard comme à tous les socialistes que nous sommes aujourd’hui confrontés à l’exigence de sauver notre pacte national et républicain : devenir français c’est accepter des devoirs", a déclaré Christian Estrosi lundi matin sur Europe 1.
Le ministre de l’Industrie a principalement répondu à Michel Rocard, qui a vivement critiqué les propositions du gouvernement sur la sécurité et la déchéance de nationalité. "On n'avait pas vu ça depuis Vichy, on n'avait pas vu ça depuis les nazis", avait notamment dénoncé l’ancien Premier ministre.
"C’est insupportable de faire référence aux nazis", a-t-il commenté, considérant qu’Eric Ciotti "ouvre un débat qui est une réalité de notre société".
"Rocard est déconnecté de la réalité"
"Rocard, ca fait longtemps qu’il n’est plus maire d’une commune où on a des problèmes quotidiens auxquels on est confronté", a déclaré Christian Estrosi.
"Le monde a changé, monsieur Rocard devrait s’en rendre compte", a-t-il ajouté :
"Mitterrand était cynique, Jospin était naïf, Aubry est déconnectée et aujourd’hui Rocard, qui est à la retraite, est apparemment déconnecté de cette réalité", a-t-il ajouté, alors que Nicolas Sarkozy a déjà confié au socialiste deux missions depuis le début de son quinquennat.
10 ans de probation pour les naturalisés ?
Evoquant le projet de déchéance de la nationalité, Christian Estrosi a évoqué une période de "10 ans", durant laquelle la nationalité pourrait être retirée aux Français naturalisés, avant de préciser : "il appartiendra au Parlement de définir un seuil".
"Bien évidemment, quand on est français de première génération et que ca fait 30 ans, 40 ans, 50 ans qu’on a exercé des responsabilités sociales, familiales dans notre pays, on n’est pas concerné", a-t-il poursuivi.
"Mais quelqu’un qui, il y a 3 ans, 4 ans, s’est organisé, a voulu démontrer par tous les moyens qu’il avait le droit à la nationalité française, et bien nous disons à celui-là : accepter nos lois ou les violer, il faut choisir. Tout simplement, Français ou voyou, il faut choisir", a-t-il conclu.