Il s’y était engagé, et il tient promesse. Jeudi 16 mai, François Hollande donnera sa seconde conférence de presse du quinquennat. Mais si la première, en novembre dernier, avait été une réussite, le doute plane à l’Elysée sur le contenu de cette seconde confrontation face aux journalistes. Un doute résumé en une question par Antonin André, éditorialiste politique d’Europe 1 : et si le président n’avait plus rien à dire ?
Que dire quand on a déjà tout dit ? Pour le moment, en effet, pas une idée n’a fusé. Alors le président s’inquiète et secoue ses conseillers. "Faites moi remonter des notes, des idées" leur a-t-il ordonné. Lui n’en a pas, pour une "bonne" raison : il a déjà initié toutes les réformes de la première phase du quinquennat, à savoir les emplois d'avenir, les contrats de génération, le Pacte de compétitivité, la flexisécurité ou encore le mariage pour tous… Reste une possibilité : continuer à faire la pédagogie de son action durant cette première année. Au risque de se répéter et de lasser, voire de décevoir les Français.
Sous le feu roulant des questions. Autre motif d’inquiétude : le contexte. Entre son impopularité record, la dégradation de la situation économique, le report de certaines réformes emblématiques (non cumul des mandats, droit de vote des étrangers) et le remaniement attendu du gouvernement, Français Hollande sait qu’il va être mitraillé de questions par les quelque 400 journalistes présents. Et sur des sujets où il est en difficulté. Mais si l’exercice s’annonce compliqué, il offre aussi une nouvelle possibilité au chef de l’Etat de reprendre la main.