C'est le match dans le match des primaires socialistes. Il oppose le champion des sondages, Dominique Strauss-Kahn, à celui qui s'impose de plus en plus comme son challenger, François Hollande.
Le sondage Ifop Paris-Match-Europe 1 le confirmait mardi, le député de Corrèze n'en finit plus de grignoter du terrain. Les proches de DSK, qui caracole toujours en tête des sondages, s’en inquiètent. D’autant que François Hollande tient son premier meeting de campagne mercredi soir à Clichy la Garenne, après s'être montré au Printemps de Bourges.
"Il pourrait attendre un petit peu"
Jean Christophe Cambadélis, lieutenant de DSK, veut dégager la piste d'atterrissage de son champion et préparer des primaires sans douleur. Il apprécie donc très moyennement le meeting de François Hollande.
"Je pense que François a toute sa place dans la compétition, mais qu’il pourrait attendre un petit peu avant de se lancer dans la bataille et s’il avait tenu le meeting sur le projet des socialistes, cela aurait été encore mieux", explique-t-il au micro d’Europe 1.
"Cela n’empêche pas chacun de pouvoir s’exprimer"
Mais pour Stéphane Le Foll, directeur de campagne de François Hollande, pas question de rendre les armes. Son favori a tout à fait le droit de faire campagne, "il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures", estime-t-il.
"Les amis de Dominique Strauss-Kahn s’expriment, j’ai bien compris quelle était la pression et sur qui ils voulaient la mettre. Mais cela n’empêche quand même pas chacun de pouvoir s’exprimer. Ou alors je ne comprends pas pourquoi DSK lui-même a pu s’exprimer au travers d’un documentaire, au travers d’une présence sur les médias", juge Stéphane Le Foll.
Plus de doute : le combat Hollande-Strauss-Kahn est lancé. Mais Martine Aubry aussi a l'intention de participer. Dans quinze jours, elle se rendra à Toulouse, et peut être à Auch, pour commencer à populariser le programme du PS.