Le sénateur-maire PS de Lyon, Gérard Collomb, a facilement été réélu mercredi, pour une 3e mandat consécutif, à la présidence du Grand Lyon, devançant largement le candidat de la droite qui espérait profiter de la vague bleue des municipales. Le socialiste a obtenu 92 voix au 1er tour, soit 10 de mieux que la majorité absolue, contre 58 à François-Noël Buffet, sénateur-maire UMP d'Oullins, deux à Christophe Boudot candidat du Front national et une à Jean-Paul Bret, maire PS de Villeurbanne qui n'était pas candidat. Il y a eu 9 bulletins nuls.
L'élection était d'importance pour Gérard Collomb, le Grand Lyon devant se transformer au 1er janvier en métropole, un projet qu'il a porté sur les fonts baptismaux au Sénat. Il il n'imaginait pas qu'elle puisse lui échapper après sa réélection à Lyon. La semaine dernière, François-Noël Buffet, déjà battu par Gérard Collomb en 2001, avait dit à la presse que 83 voix lui étaient "a priori acquises" à la faveur des résultats des municipales, 49 communes sur les 58 de la collectivité ayant désormais des maires de droite, divers-droite ou de centre droit. Le socialiste a mené campagne dans la discrétion.
Avec 92 voix, Gérard Collomb fait moins bien qu'en 2008 - alors seul candidat, il avait été élu avec 117 voix à la tête de l'agglomération - mais mieux qu'en 2001 (85 voix). Au-delà des voix de gauche, il a de nouveau rallié des élus centristes qui l'appuient depuis 2001, tout en donnant des garanties à ses partenaires de gauche qui réclamaient une gouvernance de l'agglomération moins centrée sur Lyon.
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