Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, responsables du Front de gauche, ont jugé mercredi que "l'incident" était "clos" après les propos de François Hollande sur les communistes, même si tous deux jugent qu'il lui faut clarifier sa position sur les marchés financiers. "L'incident est clos" après que M. Hollande a "corrigé ses propos" sur les communistes parus dans The Guardian ("Il n'y a pas de communistes en France. Ou pas beaucoup..."), écrit Jean-Luc Mélenchon dans un communiqué. "Je veux croire qu'il a pris la mesure de l'indignation qu'a suscitée ce mépris à l'égard d'une réalité essentielle de la gauche", poursuit-il.
De son côté, Pierre Laurent a dit avoir reçu un SMS du candidat PS pour lui "expliquer le sens qu'il donnait à sa déclaration, à savoir que nous n'étions pas aussi influents qu'avant". Mais François Hollande "considère notre existence pour la victoire de la gauche" au printemps prochain, a ajouté le secrétaire national du PCF, prenant acte de ses "propos rectifiés".
Toutefois, les deux leaders du Front de gauche estiment que derrière cela, "l'essentiel du problème politique posé par cet entretien" sur les marchés financiers demeure, le candidat PS ayant déclaré : "la gauche a gouverné pendant 15 ans, pendant lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n'y a pas de crainte à avoir".