Installé à la tête du conseil général de Corrèze et père de quatre enfants, François Hollande veut être "un candidat normal". Portrait express de l'ancien secrétaire du parti socialiste, aujourd'hui âgé de 56 ans.
Le moment où il s'est déclaré - Fort de sa réélection à la tête du conseil général de Corrèze, l’ex-Premier secrétaire du PS a annoncé sa candidature le 31 mars dernier.
Son slogan, ses idées - Lui qui se présente comme un candidat "normal" dit vouloir "ouvrir un nouveau temps pour la France". Son programme fait une large place à la jeunesse autour de l'idée du "rêve français" et de la "démocratie sociale". Il se prononce aussi pour une réforme du système fiscal et l'introduction de "règles plus contraignantes sur la spéculation, les produits dérivés, les paradis fiscaux et les modes de rémunération".
SES FAITS D'ARMES
Ses points forts - Grand orateur, à l’humour cinglant - on se souvient de lui en one-man-show pendant les cantonales, en train d’ironiser sur la désertion des candidats UMP-, François Hollande a beaucoup gagné en popularité depuis le début de sa campagne.
Ses points faibles - Ses amis, comme ses détracteurs ne manquent pas de rappeler qu’il n’a jamais été ministre.
Côté vie privée - Né le 12 août 1954 à Rouen d'un père médecin et d'une mère assistante sociale, François Hollande a longtemps été le compagnon de Ségolène Royal avec qui il a eu quatre enfants. Sa nouvelle compagne est la journaliste politique Valérie Tierweiler.
Son CV - François Hollande a fait l’ENA et a été élu en 1988 député de Corrèze, mandat qu’il occupe encore. Il est devenu à 1997, à 43 ans, le plus jeune premier secrétaire du PS. Mais, il a dû s'effacer devant Ségolène Royal lors de la présidentielle 2007.
SON POIDS DANS LA CAMPAGNE
Sa place dans les sondages - Dans les enquêtes d'opinion, François Hollande caracole en tête, talonné par Martine Aubry.
Ses soutiens - François Hollande peut se targuer du soutien du strauss-kahnien Pierre Moscovici qui a finalement renoncé à se présenter à la primaire. Dans sa foulée, une centaine de députés se sont rangés derrière lui. Il est également le préféré de Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, du maire de Lyon Gérard Collomb, du maire de Dijon François Rebsamen et de Jérôme Cahuzac, un fidèle de Dominique Strauss-Kahn (Voir son équipe de campagne). Autre soutien de poids ? Celui de Jacques Chirac qui avait assuré, en Corrèze, qu’il voterait bien pour lui.
Ce que Sarkozy pense de lui - "Quand je dirai que "j’en ai parlé à Obama, Hollande lui dira qu’il a vu ça avec Gérard Dugenou, ramasseur de champignons en Corrèze", aurait lâché, à ses collaborateurs, Nicolas Sarkozy, selon Le JDDet Le Parisien. "Le président normal et la photo au guidon de son scooter, ça l’a tué", a renchéri un baron de l’UMP.