"J’avoue que j’ai du mal à suivre le chef de l’Etat" a indiqué mercredi François Hollande sur Europe 1 après l’intervention de Nicolas Sarkozy mardi dans le Doubs."Depuis quelques semaines, son discours varie, tantôt il nous dit que c’est un scrutin national et il s’engage personnellement, avant d’expliquer que les régionales n’auront pas de conséquences. "Alors, dans ces cas-là, pourquoi s’implique t-il ?" s’est exclamé l’ancien premier secrétaire du PS, pointant du doigt les contradictions du président. "Il y aura forcément une interprétation nationale à ce scrutin".
Remise en cause des réformes
"Ces élections doivent être utiles aux Français et pas aux partis politiques, ni au gouvernement ni à l’opposition qui devra faire ses preuves en 2012" a assuré le député de Corrèze. Au-delà des questions de personnes et de remaniement « qui appartiennent au chef de l’Etat", François Hollande a souligné la nécessité de changer quelques réformes politiques, évoquant pêle-mêle le problème de l’indemnisation des chômeurs en fin de droit, la violence à l’école ou encore la réforme territoriale.
La participation, élément clef
Se gardant de tout triomphalisme prématuré, François Hollande a assuré que "la victoire n’était pas faite", refusant de se baser sur les sondages. La participation sera un élément décisif aussi bien pour la majorité que pour l’opposition. "Si celle-ci est forte, il y aura nécessairement à tirer des leçons de ce scrutin" a-t-il conclu.