La présidentielle est revenue en force à la télévision mercredi soir avec le défilé de cinq candidats sur France 2, dont François Hollande et Marine. Que faut-il retenir de ce numéro spécial de Des paroles et des actes ? Europe1.fr vous résume, en trois minutes chrono', l'essentiel de cette émission.
• Hollande montre qu'il est le patron
Pas d'arrangement. Opposant une fin de non-recevoir aux écologistes, François Hollande a cordialement rappelé que "le projet présenté", le sien en l'occurrence, sera bien "le programme du gouvernement". Certes, "un accord, s'il a été signé entre les partis pour les circonscriptions, doit être respecté. En revanche, sur le projet, ce que les Francais auront voté, s'ils me choisissaient comme président de la République, sera le programme du gouvernement. Qu'il n'y ait aucun doute là dessus", a insisté le candidat PS lors de l'émission. Interrogé sur un éventuel accord avec les troupes de Jean-Luc Mélenchon, François Hollande est ensuite resté évasif, assurant simplement vouloir être le candidat du "rassemblement".
Enfin le candidat a précisé qu'il n'y aura "pas d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne" lors de son quinquennat. (En savoir plus ici)
• Le Pen en guerre contre les avortements de récidive
Ecartant la notion d'"avortement de confort", qui a fait polémique, Marine Le Pen a réaffirmé sa volonté de ne pas rembourser tous les avortements. "Il y a des abus de celles qui avortent deux, trois fois de suite", a-t-il insisté avant de qualifié ces interventions "d'avortements de récidive". "On peut l'éviter. Il y a 15 moyens de contraception. Je demande un effort".
• Joly "entre la gauche molle et la gauche folle"
Si Eva Joly n’est créditée que de 3% des intentions de vote dans les sondages, il y a une raison. C’est qu'elle est "coincée entre la gauche molle qui ne promet rien et la gauche folle qui promet tout. Je représente la gauche raisonnable, l’écologie qui essaye de voir le monde tel qu’il est et qui ne raconte pas de baratin", a-t-elle asséné.
Eva Joly a, par ailleurs, jugé anormal que Nicolas Sarkozy puisse solliciter un second mandat compte tenu des "présomptions concordantes et précises" pesant sur lui dans plusieurs dossiers judiciaires, notamment les affaires Karachi et Bettencourt.
• Dupont-Aignan "ne votera pas pour un charlatan"
Nicolas Dupont-Aignan a, de son côté, fait savoir qu'il ne donnerait pas de consigne de vote au second tour. "Je considère que les deux partis UMP et PS ont failli. Je ne voterai pas pour un charlatan, quel qu’il soit. Ces deux partis qui ont abandonné le pouvoir à des autorités non élues. Et les Français sont assez grands pour choisir", a-t-il martelé.
• Poutou croit-il en sa candidature ?
"Je suis là, mais je n'ai pas entendu des voix". Sur le plateau de Des paroles et des actes, Philippe Poutou a expliqué qu'il n'avait pas rêvé toute sa vie de concourir à l'élection présidentielle. Mais, "si je me fais chier depuis 8 mois à faire ça, c'est que je suis motivé pour défendre nos idées, notre combat", a-t-il ajouté dans un sourire.