François Hollande a mis fin jeudi au vrai-faux suspense sur sa candidature aux primaires socialistes. "J'estime qu'il n'y a plus de temps à perdre. Il y a même urgence. Il faut qu'il y ait des idées et une incarnation du changement. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de présenter ma candidature à l'élection présidentielle", a-t-il dit au terme d'un bref discours de sept minutes, devant des journalistes réunis à Tulle, en Corrèze.
Une annonce qui a été accueillie par des applaudissements nourris, et des "François, président", scandés par des militants corréziens :
L'ex-Premier secrétaire socialiste a mis en avant son ancrage local pour justifier sa légitimité dans la course à la présidentielle. Sa réélection jeudi à la tête du Conseil général de Corrèze était d'ailleurs une condition sine qua non de sa candidature aux primaires socialistes. "Comment pouvais-je prétendre à la plus haute responsabilité du pays si je n’avais pas au préalable la confiance de ceux qui me connaissent ?", a-t-il questionné.
"Mettre la France en avant"
François Hollande a tout de suite adopté un discours solennel, répétant à plusieurs reprises : "le moment est venu de mettre la France en avant". Déjà dans la posture du candidat socialiste à la présidentielle, il a concentré ses attaques contre Nicolas Sarkozy, qu'il a qualifié de "président en fin de course" et contre l'UMP, évitant de s'en prendre à ses rivaux directs aux primaires du PS. Il a égratigné au passage le débat sur la laïcité organisé par l'UMP mardi prochain : "la laïcité ne doit pas être un sujet de débat, de pugilat, mais un ensemble de règles qui s’imposent à tous". "Je refuse la division sciemment entretenue par le pouvoir qui joue avec le feu", a-t-il encore taclé.
Seconde étape de son inscription dans la course aux primaires, François Hollande devrait s'expliquer sur sa candidature jeudi soir au journal de 20 heures de France 2.