Fin de non-recevoir. François Hollande a refusé mardi le débat proposé aux deux finalistes de la présidentielle par quatre grandes radios, Europe 1, France Inter, RMC et RTL.
"Pourquoi aller multiplier ce qui doit être fait ?"
Le candidat socialiste à la présidentielle estime nécessaire de respecter la règle non écrite en vigueur depuis 1974, qui veut que les deux finalistes de l'élection participent à un seul débat télévisé entre les deux tours. "Il y a un débat prévu. Les télévisions, les radios, peuvent parfaitement l'organiser ensemble, c'est leur responsabilité", a indiqué le candidat socialiste. "Mais plusieurs… les radios, Internet… Pourquoi aller multiplier ce qui doit être fait et bien fait ?", s'est ensuite interrogé François Hollande, dans un train en partance pour Laon.
"Il y a un débat prévu" :
Sarkozy accepte "sans condition"
"Il y a une tradition, un rite, les Français l'attendent, ils veulent un grand débat, organisé méticuleusement, chacun en connaît les règles et les conditions", a conclu François Hollande.
En meeting à Longjumeau, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il acceptait "sans condition" l'offre des quatre stations de radio mais qu'il lui serait "difficile de débattre tout seul", avant d'évoquer la position de François Hollande. "Il dit 'c'est pas la règle' (...) voudrait-il me faire l'amitié de me présenter la règle, dans quel texte, à quel endroit du code, dans quelle loi est-il écrit qu'il faut UN débat ?", a-t-il dit.
"J'ajoute que ça doit pas être si stupide deux ou trois débats puisque c'est la règle que se sont fixé les socialistes entre eux (lors de la primaire pour la désignation de leur candidat à la présidentielle-NDLR). S'il faut trois débats pour éclairer les socialistes, il en faut au moins deux pour éclairer les Français", a ajouté Nicolas Sarkozy.