Il était hors de question pour François Hollande de rater ou de reporter le rendez-vous. L’ancien premier secrétaire du Parti socialiste a fait dimanche une visite remarquée au Palais des Congrès de Paris, où étaient réunis des centaines de secrétaires de section du parti à l’invitation de Martine Aubry. Et pour François Hollande, qui ne s’est pas encore officiellement déclaré, mais dont la stratégie se précise, ces cadres militants sont cruciaux dans sa stratégie pour les primaires.
"J’ai toujours pensé que ce serait la forme la plus efficace, parce que finalement, combien aura-ton d’électeurs dans des primaires ? Ce sera en définitive des proches du parti socialiste", assure au micro d’Europe 1 le député de Corrèze, qui sait que son passage au premier secrétariat a plu. "J’ai laissé un plutôt bon souvenir aux militants, mais je ne suis pas là pour évoquer mon histoire d’hier, mais pour préparer mon histoire d’après."
"Il est apprécié dans le parti"
Il y a quelques jours, François Hollande était plus clair sur le sujet lorsqu’il critiquait le déficit de popularité de Martine Aubry au sein de ce qu’il appelle le "parti profond". Contrairement à lui. "Il est apprécié dans le parti, il a eu l’occasion de sillonner le parti dans ses profondeurs", rappelle son lieutenant Stéphane le Foll. "Tout le monde sait qu’il a fait des banquets, des banquets, des banquets, des fêtes de la Rose… C’était son lot quotidien pendant qu’il était premier secrétaire."
C’est donc le pari d’une primaire ne rassemblant pas les foules que fait l’ancien premier secrétaire. Et donc d’un scrutin où les cadres du parti seront déterminants. Dans cette optique, François Hollande a commencé une série de nombreux déplacements à la demande de candidats socialiste souhaitant son soutien dans la bataille des cantonales.