Jeu du foulard, petit pont massacreur... Un enfant sur dix dans les cours de récréation a déjà expérimenté ces jeux dangereux. Pourtant, une députée regrette que l'on en parle dans les écoles uniquement lorsqu'un drame arrive. Selon les informations d'Europe 1, Cécile Dumoulin, élue UMP des Yvelines, va donc déposer une proposition de loi dans les prochains jours pour développer la prévention.
Une journée nationale chaque premier lundi d’octobre
Chaque année, les jeux dangereux font une vingtaine de victimes. Pour faire baisser ce chiffre, la députée UMP propose la création d'une journée nationale de lutte contre les jeux dangereux. La date serait fixée à chaque premier lundi d'octobre.
"Cette journée serait l'occasion d'avoir une formation pour les enfants sur la physiologie respiratoire et cardiaque", explique Cécile Dumoulin. La prévention permettrait d'alerter les enfants sur "les dangers de retenir sa respiration, de comprimer des vaisseaux", poursuit la députée, qui précise que cette journée de prévention serait obligatoire.
Une meilleure formation des personnels scolaires
L'efficacité d'une telle journée passe également par une meilleure formation des personnels dans les écoles. A l'heure actuelle, seuls les médecins et les infirmières scolaires savent comment réagir efficacement en cas de détresse d'un enfant. La proposition de loi défend donc la création de modules de formation pour les enseignants, les animateurs et les éducateurs. Dans chaque école, chaque collège, une personne référente sera chargée d'organiser la prévention.
Enfin, pour mieux évaluer l'ampleur du phénomène, l'Observatoire national de l'enfance en danger sera chargé de recenser tous les cas de pratique de ces jeux dangereux.