"Nous sommes un groupe d'expérience et d'expertise, avec des juristes, des universitaires, des magistrats, des hauts fonctionnaires". L’ancien Premier ministre Lionel Jospin s’est félicité jeudi matin sur Europe 1 de la composition de la commission qu'il préside sur la rénovation et la déontologie de la vie politique, mise en place mercredi.
Il y a également "des politiques qui ne sont pas dans un esprit partisan", a souligné Lionel Jospin. Parmi les treize membres de cette commission figurent notamment l’ancienne ministre UMP Roselyne Bachelot.
Chaque membre travaillera "totalement bénévolement"
"Nous ferons des propositions qui seront aussi cohérentes que possible", a prévenu Lionel Jospin. "Viendra ensuite le temps des formations politiques, des grands courants de pensée et puis surtout le temps du Parlement", a-t-il ajouté.
L'ancien Premier ministre est revenu sur les conditions de travail de cette commission. "Chacun des membres de cette commission travaille totalement bénévolement pour être précis", a-t-il fait remarquer.
Chaque membre "travaille totalement bénévolement" :
Il n'y aura "aucun versement d'aucune nature", a-t-il ajouté pour faire taire une "fameuse rumeur". "C'est gratuitement mais avec beaucoup de passion que nous allons faire ce travail, qui ne va durer que deux mois", a conclu l'ancien leader socialiste.
Le calendrier présidentiel sera abordé
Dans un édito intitulé "Ma commision Jospin", le journaliste Christophe Barbier a lancé mercredi dans L’Express des pistes pour rénover la vie publique. "Il faut cesser d’avoir 40 jours entre l’élection présidentielle et les législatives", a-t-il commenté sur Europe 1. "Il faut voter le même jour pour un président de la République nouveau et pour les députés qui vont travailler avec lui".
Cette question sera abordée par la "Commission Jospin". L’ancien Premier ministre a en effet présenté jeudi trois axes de travail."Le premier est tout ce qui touche à l'élection présidentielle, les parrainages, l'accès au financement, l'accès aux médias ou la date des élections législatives", a-t-il spécifié.
"Le deuxième champ, c'est à la fois les réformes utiles du mode de scrutin" pour "une meilleure représentation des opinions" et une "limitation du cumul de mandat", a développé Lionel Jospin. "Le moment du passage à l'acte est venu", a-t-il fait remarquer à cet égard. "Le troisième champ est tout ce qui concerne la déontologie ou la moralisation de la vie publique et notamment la prévention des conflits des intérêts".
Le "bonheur" du 6 mai dernier
Lionel Jospin a salué le début de mandat de François Hollande. "On agit plus intelligemment, avec plus de concertation", a-t-il souligné. Il est aussi revenu sur la joie consécutive à l'élection de François Hollande le 6 mai dernier: "Je n' ai pas simplement ressenti des sentiments. J'ai exprimé des émotions. Je crois qu'elles étaient visibles et elles étaient celles d'un certain bonheur", a confié l'ancien Premier ministre.