L’UMP aura sa primaire pour 2017

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SCRUTIN - Le candidat de l’UMP pour la présidentielle sera choisi par les Français en 2016.

L’INFO. Comme l’a fait le Parti socialiste en 2011, avec un succès jalousé, l’UMP organisera elle aussi, en 2016, des primaires ouvertes pour désigner son candidat à l'élection présidentielle de 2017. La commission des révisions des statuts du principal parti d'opposition, coprésidée par Jean-François Copé et François Fillon, a acté cette décision lors d'une réunion, mercredi. "Maintenant nous avons la charpente globale de nos nouveaux statuts et nous aurons une nouvelle réunion pour relire les finalités à la mi-mai. Les choses ont vraiment pris une bonne tournure et je crois que le dialogue avec François Fillon et moi y contribue", a déclaré le président de l'UMP à l'issue de la réunion. Un peu plus tôt dans la journée, les deux hommes avaient déjeuné ensemble.

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Le poids des grands anciens. A l’UMP, après le duel fratricide qui a opposé Jean-François Copé et François Fillon l’hiver dernier, l’idée de se lancer dans une nouvelle compétition interne faisait grincer quelques dents. L’intervention de trois anciens Premiers ministres a fait pencher la balance. Edouard Balladur, Alain Juppé et François Fillon ont en effet appuyé la proposition de primaires ouvertes exprimée par le groupe de réflexion "La Boîte à idées". Le MoDem est même invité à se joindre à la fête.

Copé n’en voulait pas... L’actuel patron de l’UMP n’a jamais caché son peu de motivation à l’idée de se frotter à cet exercice. Sa crainte : voir son influence – et donc ses chances de gagner – diminuer du fait de l’ouverture du corps électoral. Populaire chez les militants UMP, Jean-François Copé l’est beaucoup moins au niveau national, et il le sait.

… Sarkozy non plus. La position de l’ancien président est tout autre. S’il sait qu’il reste LE leader naturel de son camp - ce que prouvent tous les sondages - Nicolas Sarkozy, en cas de retour, ne veut pas s’abîmer dans un duel avec son ancien Premier ministre.  "Pour Nicolas Sarkozy, les primaires, c'est secondaire", a affirmé dimanche l'ancien ministre Brice Hortefeux, président de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy, au "Grand Jury" RTL-Le Figaro-LCI. "Les primaires, c’est pour les médiocres", avait coutume de lancer le conférencier le plus célèbre de France à Rachida Dati pour la dissuader de batailler avec NKM à Paris. Pour lui, comme le veut la culture gaulliste de son mouvement, être un leader ne se décrète pas dans les urnes. Les temps changent, il devra s’y faire.